les aurores polaires
Elles sont boréales dans l'hémisphère nord, australes dans l'hémisphère sud. Elles sont simultanées au niveau des pôles, ou plutôt des cercles polaires, et similaires en intensité et en vitesse d'évolution.
Elles sont dues à l'activité du Soleil qui varie au cours du temps en suivant un cycle de 11 ans. 2015 a vu la fin du maximum d'activité du 24e cycle solaire.
Le champ magnétique du Soleil bascule périodiquement et tous les 11 ans à peu près régulièrement, le pôle nord devient un pôle sud et inversement. Pendant cette inversion du champ magnétique, des lignes de champs percent la surface du soleil.
Elles sont à l'origine des taches sombres (sombres par contraste de température puisqu'il ne fait que 3500°C au centre d'une tache alors qu'il fait 4500°C à la surface du Soleil).
Les lignes de champ magnétique sont également à l'origine des protubérances, matérialisation des boucles magnétiques par de la matière solaire qui y est prisonnières.
Les boucles magnétiques peuvent se rompre et éjecter un flot de particules solaires : c'est une éruption solaire. A une vitesse de l'ordre de 1000 km/s, ces particules franchissent les 150 millions de km qui nous sépare du Soleil en 2 jours.
Les particules percutent le champ magnétique terrestre, elles ne peuvent que suivre les lignes de champ et ce n'est qu'au niveau des pôles qu'elles peuvent exciter les atomes et les molécules de notre atmosphère : c'est l'aurore.
Le magnifique spectacle offert par les aurores ne doit pas cacher les conséquences d'un choc violent avec un orage magnétique.
Le vendredi 10 mars 1989, une violente éruption est observée sur le soleil par les astronomes (l'équivalent de milliers de bombes nucléaires qui explosent en même temps).
Le 12 mars, un gigantesque nuage de plasma solaire heurte la magnétosphère terrestre causant de spectaculaires aurores visibles depuis des latitudes aussi basses que le Texas.
Le 13 mars à 2h 44, le Québec dans son ensemble est plongé dans le noir à la suite d'une panne d'électricité qui dure 12h.
Les interférences dans les ondes courtes avaient fait penser à l'époque une éventuelle origine russe, il est vrai qu'on était en pleine guerre froide !
Puisque le Soleil éjecte des flots de particules dans toutes les directions à travers le système solaire, il suffit de disposer d'une atmosphère et d'un champ magnétique pour générer des aurores : on en trouve sur Jupiter (dont certaines ont Io pour origine) et Saturne.