Les étoiles filantes

Les Anglais les appellent "falling stars", les étoiles tombantes, pour nous elles filent, elles n'ont pourtant rien à voir avec les étoiles. Elles sont sporadiques ou elles font partie d'un essaim, pour tout savoir sur les étoiles filantes il faut aussi parler des comètes...


Les poussières

Le système solaire s'est formé à partir d'un nuage de gaz et de poussières. Les poussières se sont pour la plupart agglomérées pour former les planètes et les autres corps du système solaire mais il en reste encore qui circulent évidemment autour du Soleil. Certaines ont des orbites qui croisent celle de la Terre. Notre planète effectue sa révolution autour du Soleil à la vitesse moyenne de 30 km/s soit presque 110 000 km/h. Lorsqu'elle croise une poussière, à cette vitesse, la poussière comprime violemment l'atmosphère sur son passage. Il n'y a pas de frottement, c'est la compression de l'air par la poussière (comme l'air d'une pompe à vélo qui s'échauffe quand on le comprime) qui ionise l'air et crée un sillage lumineux : c'est une étoile filante sporadique.

Mais il en existe qui ne sont pas sporadiques et dont on peut prévoir les dates et même les heures de maximum de visibilité dans l'année.

Le nuage de Oort

Au-delà des 8 planètes principales du système solaire, on trouve d'abord la ceinture de Kuiper puis le nuage de Oort. Il a la forme d'une sphère qui englobe tout le système solaire entre 20 000 et 30 000 UA (1 UA = distance Terre Soleil, 150 millions de km).

Il est composé de milliards de blocs de roches et de glaces (glace d'eau, glace de méthane...) bien sûr en orbite autour du Soleil.

La comète Ison par Damian Peach
La comète Ison par Damian Peach

La comète devient active

Certains noyaux cométaires voient leur orbite modifiée et ils ne se contentent plus de rester confiner dans le nuage de Oort. Ils se dirigent vers l'intérieur du système solaire. En passant la limite des glaces, au niveau de l'orbite de Jupiter, la glace se sublime sous l'effet de la chaleur du Soleil. Les jets de glace s'échappent du noyau cométaire emportant avec eux la poussière. La comète se pare alors d'une sorte d'atmosphère : la chevelure.

A mesure qu'elle avance sur son orbite, la comète dépose toutes ces poussières dans son sillage.

la queue de plasma à gauche (bleue), la queue de poussières à droite
la queue de plasma à gauche (bleue), la queue de poussières à droite

La queue de plasma

Elle est formée de particules chargées poussées par le vent solaire à des vitesse de l'ordre de 500 km/s, elle apparaît bleutée. La queue de plasma est constamment dirigée à l'opposé du Soleil, lorsque la comète s'éloigne du Soleil, la queue de plasma est située vers l'avant de la comète (la queue de poussières est toujours dirigée vers l'arrière).

Une étoile filante des Perséides, 12 août
Une étoile filante des Perséides, 12 août

Les pluies d'étoiles filantes

Il arrive que la Terre croise l'orbite d'une comète. Elle traverse alors le sillage de poussières déposées par la comète. Les plus grosses étoiles filantes, les plus lumineuses, sont le fruit de poussières de 1 gramme, les plus faibles peuvent être causées par des poussières de seulement 1 mg.

Par effet de perspective, lorsque la Terre traverse un nuage de poussières, les étoiles filantes semblent venir d'une même région du ciel : le radian, lié à un essaim d'étoiles filantes, on assiste alors à des pluies d'étoiles filantes, plus ou moins intenses.

Chaque essaim est lié à une comète particulière dont on traverse les poussières à une date précise de l'année : les Perséides (maximum le 12 août), les Géminides (14 décembre), les Léonides (17 novembre), etc...

Il y a plus de 50 essaims d'étoiles filantes tout au long de l'année, il y en a 10 en décembre, 10 en janvier, 7 en novembre... pas uniquement celles du mois d'août !